[Expresso] Question écrite à la Commission européenne sur l’assimilation de la vape au tabac

Image de l’Aiduce en 2013
« La Commission européenne entend-elle revenir sur cette intégration de la cigarette-électronique au sein de la directive « Tabac »? » C’est la question écrite posée le 5 octobre par la députée européenne Joëlle Mélin à la Commission européenne. La médecin généraliste, élue française sur la liste du Front national, constate que l’assimilation du vapotage au tabagisme par la Directive européenne sur les produits du tabac (TPD) « a pour seul effet de dissuader les fumeurs de se tourner vers des substituts moins nocifs, au risque d’aller à l’encontre même de l’objectif de santé publique affiché par la Commission européenne ». Alors que les données de l’Eurobaromètre 2015 montrent que 14% des vapoteurs ont stoppé leur tabagisme et 21% ont réduit leur consommation de tabac, souligne l’élue. Elle note aussi que les études de la Commission « ont démontré l’absence de dangerosité quant à l’action de « vapoter » ». Pourquoi appareils et liquides à vapoter qui ne contiennent pas de tabac sont-ils alors assimilés au tabac au mépris des conséquences de santé publique?
La réponse de la Commission sera attendue, alors que les transpositions par les Etats membres dans leur droit national de la directive engendrent un environnement de plus en plus compliqué pour les entreprises de la vape. Les effets toxiques de la TPD sont dénoncés un peu partout en Europe. Notamment au Royaume-Uni où des défenseurs d’une politique efficace et pragmatique contre le tabagisme en intégrant la réduction des risques, comme la NNA et le Pr David Nutt, appellent à profiter du Brexit pour éliminer la transposition de la TPD. Le 26 avril dernier, Frédérique Ries, députée belge du Mouvement réformateur (libéral), avait déjà demandé au Commissaire à la santé Vytenis Andriukaitis, successeur de Tonio Borg, s’il comptait tenir compte des dernières recherches scientifiques pour ré-évaluer le statut du vapotage. Le social-démocrate lituanien avait décliné la proposition sans autre investigation. Quelques jours plus tard, il offrait sa voix en faveur du maintien en vente de l’herbicide Roundup (Glyphosate) de Monsanto en Europe. Un vote décisif qui n’a pas levé les doutes nourris à propos de son indépendance envers les lobbys les plus puissants à Bruxelles.

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