France: Le Dr Lowenstein abasourdi que la Ministre A. Buzyn n’ait pas encore reçu les associations de vapoteurs

« Je souhaite qu’Agnès Buzyn, notre Ministre de la santé, ne reçoive pas seulement les buralistes, mais aussi les différentes associations de vapoteurs. Actuellement, c’est la principale révolution dans le domaine. Plus de vies ont été sauvées par le vapotage que par toutes les méthodes qui ont existé jusque-là ». C’était la seconde fois durant son entretien dans l’émission M comme Maïtena sur RMC. Cette après-midi, le Dr William Lowenstein a fortement insisté sur son incompréhension de l’attitude de la Ministre. Le Président de SOS Addiction, atterré du sinistre sanitaire à grande échelle du tabagisme, ne comprend pas le dédain de la Ministre à l’encontre des associations de vapoteurs. Les associations Aiduce et Sovape révélaient le mois dernier que leur demande d’entrevue n’avait pas reçu même une réponse polie. Depuis la Ministre n’a toujours pas réagi. Paralysée sur place. Alors qu’elle s’était empressée de rencontrer les vendeurs de cigarettes dés sa prise de pouvoir.
Choquant mépris ministériel
A l’opposé du mépris ministérielle, le Dr Lowenstein souligne l’importance des acteurs de la réduction des méfaits par la vape, participants en première ligne sur le terrain. « Promouvoir le levier incroyable de la sortie du tabac par le vapotage.(…) Je suis ravi que notre nouvelle Ministre, qui est un médecin remarquable, ait reçu les buralistes. Mais par contre qu’elle n’ait toujours pas reçu les associations de vapoteurs, qui sont en train de sauver des centaines de milliers de vies, me choque en tant que médecin », souligne t-il (à 14′) .  Pourtant, arrêter de fumer, « c’est atrocement difficile », en convient Maïtena Biraben, la présentatrice et ancienne fumeuse.

Le désastre sanitaire du tabagisme et son cortège de malades et de cadavres doit enfin être pris au sérieux par les autorités. « Cela demande autre chose que des rendez-vous à six mois, une petite trousse dans le kit du Mois sans tabac avec trois dessins à colorier. Il faut que cela devienne vraiment une priorité sanitaire et plus seulement la priorité des caisses de Bercy [le Ministère du budget] », se lâche l’addictologue. Le Pr Bertrand Dautzenberg, arrivé en cours d’émission, adoube le vapotage pour arrêter de fumer. « Pour un fumeur qui passe à la vape et quitte la cigarette, c’est infiniment, infiniment, moins dangereux. Il faut encourager tous les fumeurs à quitter le tabac par la porte, par la fenêtre, avec les moyens officiels et avec le vapotage », insiste le Secrétaire général de l’Alliance contre le tabac.
De la nicotine dans les aubergines
Cependant, encore convalescent peut-être, le tabacologue de l’Hôpital de la Salpétrière bloque toujours sur le mythologique vapotage passif. « On peut retrouver de la nicotine dans les urines [dans l’entourage des vapoteurs]. Alors, pas beaucoup, pas à forte doses, de manière infiniment moins toxique que le tabagisme passif, mais il y a un petit quelque chose », souligne le Pr Dautzenberg. « La nicotine on s’en fout. La nicotine n’est pas le problème. Le problème ce sont les milliers de toxiques des cigarettes », le reprend un peu plus tard le Dr Lowenstein, ancien pneumologue. « Oui de la nicotine, il y en a même dans les aubergines », glisse Maïtena. « C’est pour cela qu’il faut sortir du déni hypocrite contre le vapotage et le soutenir à fond », insiste encore le Dr Lowenstein.
L’émission a laissé place à d’autres interventions, notamment sur le plateau de Jean-Luc Renaud, représentant de la Fédération des buralistes, ainsi que d’auditeurs. Certains témoignant de leur arrêt du tabagisme avec le vapotage, dont un intéressant exemple d’usage de la vape en « roue de secours » pour éviter la rechute. Vous pouvez retrouvez l’émission en intégralité en podcast à  http://podcast.rmc.fr/channel295/20171002_mcommemaitena_0.mp3

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