Le vapotage est un "outil phénoménal" pour les médecins généralistes britanniques

Harceler un fumeur pour le faire arrêter est contre-productif. « C’est négatif, peu importe comment vous le maquillez. C’est irritant et n’apporte aucune nouvelle info. Cela encourage le conflit et le déni », explique le Dr Alex Bobak. « Vous avez affaire à quelqu’un très probablement accro à ses cigarettes. Si vous imposez un point de vue adverse à un accro, le déni se déclenche et vous l’avez perdu », poursuit le médecin au Congrès annuel du Royal College of General Praticioners (RCGP) à Liverpool cette semaine. Le généraliste, basé dans la banlieue sud de Londres, est accompagné, dans cette session dédiée à la prévention du cancer, des Prs Richard Roope et Linda Bauld, tous deux du Cancer Research UK (CRUK). L’arrêt du tabagisme est une des approches les plus efficaces pour réduire le fardeau du cancer, selon les participants. 
Pour Richard Roope, les praticiens vont affronter une « tempête de cancers » avec le vieillissement de la population associé à la malbouffe et le tabagisme. Il y a désormais chaque jour, 1’000 cancers diagnostiqués au Royaume-Uni. D’où l’importance de se doter d’une approche efficace pour aider les fumeurs à quitter les cigarettes au lieu de les braquer. Le vapotage ouvre un « territoire passionnant » et « va jouer un énorme rôle pour l’arrêt tabagique à l’avenir », estime le Dr Roope. Avis partagé par la Pr Linda Bauld. « Le message crucial est que le vapotage est extrêmement plus sûr que le tabac. Mais les patients ne réalisent pleinement des bénéfices de santé que s’ils se convertissent au vapotage et arrêtent totalement de fumer », souligne la chercheuse de l’Université de Stirling.
« Nous devrions voir des résultats très encourageants pour arrêter de fumer. Lorsqu’ils sont utilisés au quotidien et avec de fortes concentrations de nicotine, ces produits peuvent aider les gens à sortir du tabagisme », indique Linda Bauld. Le Dr Alex Bobak ajoute que le vapotage est « une aide à l’arrêt phénoménale », tout simplement parce que les patients « l’aiment vraiment ». Avant de conclure la session devant l’assistance de médecins: « Nous ne connaissons pas exactement les risques à long terme, bien qu’il est clair qu’ils seront probablement minimes. Mais nous connaissons les risques à court terme: ils sont similaires aux substituts nicotiniques et c’est très faible. Les fumeurs veulent pouvoir choisir et bon nombre veulent les utiliser. Laissons-les le faire »

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