Vytenis Andriukaitis, Commissaire Européen lituanien à la Santé, a donné un interview au site Euractiv le 24 novembre. Au long d’un discours entendu et passablement creux sur le projet de tracking des produits de tabac, le Commissaire M&M’s s’attaque au vapotage en jouant de confusion avec les cigarettes chauffées. Notamment celles de Philip Morris, l’entreprise qui a reconstruit la Lituanie depuis son indépendance en 1990. « Il affirme qu’une loi plus sévère contre les cigarettes électroniques sera bientôt élaborée », rapporte le journaliste Sarantis Michalopoulos d’Euractiv. « J’envisage d’encourager nos agents à se pencher sur les cigarettes électroniques et de voir comment durcir leur réglementation. Et comment en interdire la publicité et les ventes en ligne », explique Vytenis Andriukaitis, dans la version en anglais (originale). De son côté la version francophone du site adouci sensiblement la citation. Entre temps, un avertissement apparaît en tête de l’interview en anglais précisant « qu’il n’y a pas de nouvelle législation en cours pour les dispositifs électroniques liés au tabac ».
Surveiller pour punir
Je reste vigilante tant il est clair que la Commission européenne a un prisme contre la #ecig— Frédérique Ries (@Frederiqueries) 27 novembre 2017
Bureaucrate et oligopole
Les liens de Philip Morris tant avec l’opération « Vicari » pour tuer la vape indépendante en Italie qu’avec la Lituanie sont de l’ordre des secrets de polichinelles. L’interview d’Andriukaitis sur Euractiv ressemble plus à un coup tactique, qu’à un contenu informatif. Une proposition à peine voilée de deal aux cigarettiers de l’acceptation du système de tracking pour l’utiliser afin de prendre le contrôle du marché du vapotage par la suite, via une future interdiction du commerce du réseau indépendant.