Luke Ming Flanagan n’a pas sa langue dans sa poche. Le député européen irlandais, connu pour ses positions en faveur de la réduction des risques, a demandé le 25 avril au Commissaire à la santé européen, le lituanien Vyrtenis Andriukaitis, de clarifier les choses sur le vapotage. « Les fake news [la désinformation] sont une préoccupation majeure pour quiconque a un intérêt direct dans la démocratie. (…) Un exemple récent et potentiellement nocif concerne le vapotage (…) Actuellement, une pléthore de fausses «études»* sont largement citées dans nos médias traditionnels**, bien que ces «études» aient été démenties***« , explique le député irlandais indépendant, mettant en référence l’enfumage grossier des chercheurs de Portland dans le New England Journal of Medicine, démonté par une série de scientifiques dont ceux du Public Health England (voir référence en fin d’article).
Dans ce climat de maccarthysme anti-vapotage, Luke Ming Flanagan demande à la Commission européenne de prendre ses responsabilités. « Compte tenu de ce qui précède, la Commission réexaminera-t-elle l’inclusion de la réglementation sur le vapotage dans la directive sur les produits du tabac (TPD), elle-même fondée sur des appareils obsolètes et avant les études de pointe du Public Health England (PHE), du Royal College of Physicians (UK) et du Cancer Research UK ? ». Pour le dire de manière directe, le Commissaire lituanien va écouter les scientifiques ou continuer de participer à l’enfumage pour maintenir les fumeurs dans le tabagisme.
Andriukaitis veut tout bloquer jusqu’en 2021 (au moins)
La réponse de Vyrtenis Andriukaitis est aussi claire que l’indépendance de son gouvernement envers la production de cigarettes et du principal acteur de la reconstruction de la Lituanie dans les années 1990′ et qui en est toujours un des investisseurs majeurs, le cigarettier Philip Morris. « Etant donné l’absence de preuves concluantes concernant les effets à long terme sur la santé des cigarettes électroniques, leurs modes d’utilisation et la possibilité de faciliter le sevrage tabagique, l’article 20 de la directive adopte une approche prudente autorisant ces produits à rester disponible pour les consommateurs. La Commission surveille en permanence les développements liés aux cigarettes électroniques, y compris les preuves scientifiques émergentes. Ces informations contribueront au rapport de mise en œuvre que la Commission est tenue de présenter en 2021 conformément à l’article 28, paragraphe 1, de la directive », répond par écrit le Commissaire à la santé ce 26 juin. Une réponse aussi immuable que l’état de ses connaissances sur le sujet semble t-il.
I do not understand why Commissioner @V_Andriukaitis fails to acknowledge the conclusive work of leading health organisations, such as @RCPLondon and @PHE_uk. The EU needs to recognise the potential of #ecigs in reducing the health burden of #smoking https://t.co/es2YtkLp7p— Riccardo Polosa (@RiccardoPolosa) 27 juin 2018
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Pourquoi le vapotage est-il assimilé à la directive sur le tabac ?
s, et en particulier de leur teneur en nicotine, il a été jugé approprié de les considérer comme des produits liés au tabac et de les inclure dans le champ d’application de la directive. » Y a t-il besoin de commentaire à une réponse aussi creuse et hypocrite ?