Italie: la vape au bord de l’asphyxie appelle à l’aide

Les magasins de vape italiens manifestent contre la taxe à Rome

Après l’échec de l’amendement « Salva Vaping », sous les manœuvres du Parti Démocratique et de Forza Italia, les différents acteurs de la vape en Italie tirent la sonnette d’alarme. Dés la rentrée, les entreprises du secteur courent un fort risque de faillite selon les associations professionnelles. Indice de la régression depuis le début de l’année, les boutiques spécialisées ont vue leurs chiffres d’affaires s’écrouler de 30% à 60%, selon leur association Uniecig. « Les détaillants ont connu, dans toute l’Italie, une baisse des ventes depuis l’entrée en vigueur du fameux décret Aams que nous combattons », explique Antonella Panuzzo, présidente d’Uniecig, au site SigMagazine.

Toute la filière vape menacée de disparition dés septembre

Au-delà des boutiques, toute la filière est menacée par effet domino. Les deux organisations interprofessionnelles du secteur, l’Anafe-Confindustria, association nationale des entreprises de vape, et la Coalition des opérateurs italiens de la vape (COIV) appellent à des mesures urgentes. « Dés septembre, nos entreprises (production, marketing et industries connexes) seront sans doute obligées de lancer des processus de liquidation et de licencier la plupart des travailleurs – jetant dans la pauvreté et le désespoir environ 30.000 familles – et de cesser définitivement l’activité de l’entreprise, avec toutes les conséquences qui en résulteraient, également au détriment du Trésor », alarme l’Anafe-Confindustria dans une lettre ouverte au Gouvernement italien.
Même constat de la Coalition des opérateurs italiens de la vape (COIV): « le secteur de la cigarette électronique s’effondre, il y a urgemment besoin de réponses concrètes ». La COIV espère que la volonté du gouvernement de mettre fin à la taxe scélérate contre le vapotage et de libérer le secteur du Monopole va se concrétiser « dans un délai très court ». L’Anafe-Confindustria souligne que l’amendement pour sauver le vapotage a été « déclaré irrecevable uniquement pour des raisons liées à la pertinence du décret et sans aucun rapport avec les questions de son mérite et d’ordre économique ». Avant d’insister: « Nous demandons une intervention réglementaire opportune afin que nous puissions sauver un secteur qui est aujourd’hui au bord du gouffre ».

Le tabagisme bénéficie des mesures anti-vape

Le démantèlement du secteur risque de favoriser d’une part le tabagisme et d’autre part l’essor de pratiques de contournement hors contrôle de sécurité pour les consommateurs. « Il convient de souligner la négativité absolue de la surtaxe au détriment de la santé de tous les consommateurs qui souhaitent arrêter de fumer, à double titre (1) en créant une impressionnante barrière à l’entrée, puis en les dissuadant de continuer d’utiliser le vapotage ; et (2) en incitant l’achat par des canaux nationaux et étrangers non autorisés, avec des conséquences évidentes en termes de doute quant à la salubrité des produits achetés », analyse Carmine Canino, président de l’Association nationale pour les vapoteurs unis (ANPVU), dans une lettre ouverte au Gouvernement.
Un million de fumeurs en plus, un million de vapoteurs en moins en Italie depuis l'introduction de la taxe antivape
Des éléments qui pourraient constituer une base pour un recours collectif des consommateurs, notamment sous l’angle du droit à l’accès à des outils de réduction des risques et de la préservation de sa santé. Alors que, selon les statistiques de l’Istituto Superiore de la Sanità (ISS), le nombre de fumeurs augmente tandis que celui des vapoteurs baisse en Italie. Un exemple qui devrait être pris en considération par les gouvernements et la Commission Européenne dans leurs projets néfastes de taxe anti-vape.

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