#MeToo Pour 150’000 $, Stanton Glantz achète le silence d’une de ses victimes [MàJ]

Très discrètement, sans annonce, l’Université Californienne de San-Francisco (UCSF) a publié le règlement à l’amiable signé début septembre. L’accord entre l’UCSF et Stanton Glantz d’une part, et la victime, ex-doctorante du Pr Stanton Glantz, d’autre part, s’est soldé pour 150’000 $. La jeune femme s’engage à retirer sa plainte, déposée le 6 décembre dernier, pour harcèlement sexuel, discrimination raciste et violation de la propriété intellectuelle contre le Directeur du Centre de recherche anti-tabac de l’UCSF. L’accord stipule également qu’elle s’engage à ne pas intenter d’autres poursuites pour les faits reprochés dans celle-ci. 

Des décennies de harcèlements

Par contre, l’accord publié ne comporte pas de clause de confidentialité. La victime, qui semble mal vivre cet accord conclu par son avocat, s’est épanchée sur tweeter pour déclarer « son inquiétude pour les autres jeunes femmes qui travaillent avec Stanton Glantz ». Elle a évoqué l’existence d’un rapport d’enquête interne de l’UCSF qui confirmerait ses allégations, sans présenter ce rapport. Puis son compte a disparu. Personne ne sait si cela est de sa propre volonté ou contrainte. 
Avant cela, elle avait spécifié dans des échanges sur le réseau social être fermement opposée aux défenseurs de la réduction des risques et du vapotage, comme le rapporte Carl Phillips qui a suivi l’affaire

 » Pour tous les vapoteurs et les compagnies de tabac, je suis fermement anti-tabac et anti-vapotage. Je ne me plains de @ProfGlantz seulement à cause de ses décennies de harcèlement sexuel. Donc, si vous êtes pro-nicotine, ne me suivez pas « , un tweet du compte, fermé depuis, de la victime.

Stanton Glantz restitue l’article à son auteure

Concernant la fraude académique, Stanton Glantz s’engage dans l’accord passé à transférer la propriété intellectuelle de l’article nommé TES à sa véritable auteure. « La décision de lui [la victime] permettre de continuer la publication de l’article TES par elle-même n’est en aucune façon une reconnaissance qu’il [Stanton Glantz] a « volé » cet article », précise l’accord au point VI.
Le traitement de la plainte pour des faits comparables d’une autre post-doctorante victime de Stanton Glantz n’est pas connu pour le moment. Au vue du black-out du milieu académique et des médias américains sur cette affaire, l’ingénieur en aéronautique devenu égérie des anti-vapes aux Etats-Unis semble pouvoir garder toute confiance en son impunité.
Mise à Jour 16-10-2018 : Stat et Retraction Watch publient un article confirmant l’existence d’un rapport interne de l’Université de Californie San Francisco (UCSF) sur l’affaire. Ce rapport transmis à la direction de l’UCSF en décembre affirme que Stanton Glantz a créé « un environnement de travail hostile avec du harcèlement sexuel », également contre une autre victime (anonyme dans le rapport). Le rapport demandait à la direction de l’UCSF des mesures pour remédier à ce comportement. Stanton Glantz va devoir suivre des « cours sur le harcèlement sexuel », indique aussi l’article de Stat et Retraction Watch. Il présente également des détails sur le périple de le travail que Stanton Glantz a tenté de s’attribuer alors qu’il a été rédigé par sa victime…

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