[Bref] En Allemagne, les médecins demandent une formation sur l’arrêt tabagique à l’aide du vapotage

« Une formation spécifique des médecins sur les alternatives modernes telles que le vapotage est souhaitable ». Le message délivré par le Dr Christoph Nielen et les Prs Martin Storck et Knut Kröger au Congrès de l’Association allemande d’angiologie (DGG) à Bonn le 20 octobre est clair. « Une nouvelle approche du sevrage tabagique chez les patients atteints de maladie vasculaire est nécessaire », titre le communiqué de presse de la DGG. Les médecins préconisent d’intégrer l’option d’une stratégie de réduction des risques face aux risques liés au tabagisme. 

« Une des principales mesures est la migration des patients à risque de la cigarette vers les vaporisateurs de nicotine modernes. Par exemple, le système de santé britannique les considère déjà comme une alternative au tabagisme », expliquent les trois spécialistes. En Allemagne, les fumeurs sont doublement laissés pour compte: les thérapies d’aide au sevrage ne sont pas remboursées et les alternatives à risque réduit, telles que la vape, ne sont pas recommandées par les organisations de santé. En somme, les autorités sanitaires allemandes exercent une injonction paradoxale aux fumeurs en leur disant d’arrêter mais sans leur donner la possibilité de le faire. 
Malgré ce frein, le vapotage est déjà l’outil le plus utilisé par les fumeurs allemands pour arrêter, dans 9,1% des tentatives selon le monitorage Debra. Bien moins que dans les pays où le vapotage a fait bondir la part d’arrêts réussis, comme l’Angleterre où la vape est employée dans près de 40% des tentatives. Après la présentation des trois experts, un débat a animé la quarantaine de médecins présents. Selon le journaliste Jan Timm, du Medical Data Institute, la discussion a mis en lumière que « les angiologues devraient à nouveau s’impliquer davantage dans l’abandon du tabac ». D’où leur demande d’une formation spécifique sur l’arrêt tabagique et la réduction des risques à l’aide du vapotage.

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